Edition : 2020

Résidence contre le Bastion

Ce projet de construction s’inscrit dans une démarche environnementale globale : limiter la consommation d’énergie mais aussi l’émission de polluants lors des différentes étapes de vie du projet : construction, utilisation, démontage ou transformation. Pour atteindre cet objectif, le recours à des matériaux naturels, locaux et peu transformés est fondamental. L’utilisation du bois, dans une région boisée et tempérée est donc un réflexe naturel. Ce matériau répond, en effet, à de nombreuses applications techniques tout en satisfaisant à des préoccupations environnementales pointues.

En province de Luxembourg, du fait de la présence de grandes forêts, la filière bois est bien implantée. L’utilisation du bois à Arlon participe donc également au soutien de l’économie locale et des petites entreprises. Ces PME artisanales sont parfois à la pointe de l’innovation (par exemple, l’entreprise Artbois qui a fabriqué et monté la structure en bois de l’immeuble a fourni les poutres de portée hors norme qui ont permis de consolider la structure de Notre Dame de Paris suite à l’incendie).

La parcelle est implantée sur la butte de St Donat, centre ancien historique de la ville d’Arlon. Siège de différentes fortifications depuis l’époque romaine, ce quartier longtemps pauvre et fermé sur lui-même a gardé un coté authentique, une belle mixité et vie sociale. Les maisons sont, en règle générale, modeste, de petites tailles et sans jardin. La nouvelle construction s’insère entre un ancien entrepôt (R+2) converti en immeuble d’habitations et une petite maison unifamiliale. L’objectif était de garder des dimensions et une apparence modestes. La corniche est en escalier et située entre les hauteurs des voisins. Le bois naturel et d’essence locale associé à un enduit à la chaux naturelle renforcent l’intégration dans ce un cadre authentique.

Le bâtiment est centré sur un tournant de la rue à angle vif rentrant. La façade avant est étroite et donc plutôt discrète (2 x 8 m) tandis que la façade arrière s’ouvre à la manière d’un éventail (26 m). La profondeur du bâtiment est de 13 m. Malgré la façade étroite, on a donc une surface bâtie relativement importante. La volonté était de créer des appartements plutôt de grande taille : permettant d’accueillir des familles nombreuses. Sur la partie gauche de l’immeuble, 3 appartements de 110 m² et 4 chambres sont superposés. Sur la partie droite on trouvera successivement en montant des appartements de 50 (1 chambre), 85 et 90 m² (2 chambres). La présence de nouvelles familles avec enfants redynamise le quartier.

La parcelle n’est pas très profonde (23 m). La limitation de la profondeur du bâtiment à 13 m permet de conserver à l’arrière la surface nécessaire au parking d’une voiture par habitation. La taille du parking est limitée au strict besoin afin de conserver un jardin d’agrément de belle taille.

Un autre objectif du projet était de favoriser les rencontres entre les habitants, de créer une forme de communauté tout en garantissant à chaque famille l’intimité dont elle a besoin. Dans ce but, plusieurs installations de loisir ou techniques sont partagées entre les habitants de l’immeuble mais aussi avec les habitants de l’immeuble voisin de gauche (8 appartements). Le principal dispositif de loisir partagé est l’espace détente (terrasse avec bain nordique, sauna et piscine de 14 m) perché au 3ème étage de la résidence. Les autres dispositifs sont la salle de sport et de ping-pong, les mini-terrains de basket, de foot ou de floor-ball, le trampoline, la cabane ou encore le micro-poulailler. Les enfants et les adultes partagent ces installations avec beaucoup de plaisir. Les adultes se croisent aussi dans la buanderie et l’atelier communs. Ils participent et s’organisent pour faire fonctionner le dispositif commun de chauffage : une chaudière bois bûches. Ils se répartissent les horaires de chargement.

Enfin, l’immeuble est construit, au rez-de-chaussée et au -1, contre un ancien bastion vestige des fortifications à la Vauban datant du 17ème siècle. Un appartement traversant et en duplex avec des mezzanines adaptées libère la muraille sur toute sa longueur et sa hauteur pour la mettre en valeur.

WOODSKOT

Le but du projet était de soulager l’élément de base et de laisser pénétrer la lumière et la pluie autant que possible. Le projet concerne une ancienne zone industrielle, un site triangulaire situé derrière les maisons du 18/19e siècle de la rue Camusel et la rue de Senne au centre de Bruxelles. Libéré de ses hangars abandonnés, des halls, ateliers et entrepôts, le site dispose maintenant de place pour la lumière, l’air et la verdure pour les habitants et les voisins.

Le projet ajoute 74 chambres d’étudiants avec des cuisines communes et espaces de vie et 17 chambres d’étudiants avec leur propre cuisine au centre de Bruxelles. Le projet bénéficie d’une situation idéale au sud du quartier Dansaert et des Halles St Géry, non loin de la HUB (Hogeschool
Universiteit Brussel) et la Haute Ecole Erasme.
Le marché des chambres d’étudiants est en pleine croissance à Bruxelles, avec une demande amplement supérieure à l’offre actuelle. D’ici 2025, on s’attend à un afflux de près de 10 000 étudiants supplémentaires à Bruxelles.
Le projet Woodskot sera complété par 11 unités de logement social avec un parking souterrain. Il sera construit à l’arrière du bâtiment et accessible par la rue de la Senne.
Bien que les deux pôles ne seront plus interconnectés après la construction, le projet répond également de cette manière à la demande croissante de logements sociaux dans la capitale.
La diversité unique de logements étudiants et sociaux est ainsi un aspect positif pour la revitalisation du quartier.

La surface pavée de la parcelle, qui était à l’origine de 97 %, a été réduite à environ 60 %. La lumière et la pluie peuvent ainsi s’infiltrer, ce qui est un atout majeur à Bruxelles : les bâtiments doivent
soit tamponner l’eau de pluie, soit lui donner le plus d’espace possible pour pénétrer dans le sous-sol. Ces deux objectifs sont rencontrés par ce projet.
Le toit recouvert de sedum retient la pluie et au moyen de citernes nous récupérons l’eau, mais surtout nous assurons la perméabilité en laissant beaucoup d’espace libre entre les bâtiments, où des arbres sont plantés.

Árter Architects, en concertation avec la ville de Bruxelles, a obtenu une dérogation
au règlement d’urbanisme en ce qui concerne la profondeur de construction permettant de créer une cour intérieure.
Un bâtiment principal de six étages a été choisi (GLV +5), côté rue avec un patio entouré de passerelles donnant accès aux chambres. Au milieu du site, deux bâtiments, chacun de deux étages, suivent les limites de la parcelle, ce qui libère un bel espace pour la création d’un grand jardin.

Immeuble à appartements – Les Jardins de Stockem

Le projet prend place en zone arrière de Stockem, village en périphérie de la ville
d’Eupen.
Des appartements à la campagne mais à proximité immédiate de la ville (accès direct en
transports en commun, en vélo ou même à pied) et de toutes ses commodités tels que
commerces, écoles, services, …
L’ensemble du site a été assaini par le démontage de hangars et d’annexes vétustes ainsi
que par la démolition d’importantes surfaces bétonnées au sol.
L’implantation s’inspire de la typologie locale par la création de deux volumes distincts
et désalignés.
La densité est en adéquation avec la situation géographique, le type de logement et la
superficie traitée.
Les gabarits sont en harmonie avec les constructions environnantes.
Le projet s’intègre parfaitement au paysage naturel et à ses lignes de forces existantes
(forme du terrain, implantation en recul, relief au Nord, étang, végétations existantes,
…).
L’ensemble comprend 20 logements.
Afin de favoriser la mixité, le projet comporte des appartements 1, 2 et 3 chambres
répartis comme suit :

  • 5 appartements 1chambre
  • 11 appartements 2 chambres
  • 4 appartements 3 chambres
    Les abords sont traités avec attention et la priorité est donnée aux zones vertes ainsi
    qu’aux revêtements perméables.
    L’aménagement des abords prévoit de surcroit du végétal supplémentaire en abondance
    (arbres, haies, …).
    Afin de garantir la viabilité du projet sur le plan de la mobilité, de nombreux parkings
    intérieurs sont prévus ainsi que des parkings extérieurs en dalles/gazon.
    Une attention particulière a été apportée à la mobilité douce via des connexions avec les
    chemins piétons et vélos vers le centre-ville, un parking vélo intérieur, un parking vélo
    extérieur couvert, …
    Le traitement des façades est sobre et privilégie l’utilisation de matériaux locaux et de
    teintes en harmonie avec l’environnement existant.
    Les contacts sociaux sont également encouragés par la mise à disposition d’espaces
    communs (jardin, pétanque, …).

Cohousing Drongen « Le nouveau W »

Ces parcelles de terrain non aménagées près de la gare de Drongen étaient au milieu d’un lotissement datant des années 80. Elles sont restées non développées en raison de leur forme défavorable et de la présence d’un fossé. Il jouxte une cinquantaine de voisins et finalement 6 familles ont trouvé leur terrain, elles partagent le grand jardin et un pavillon commun. La mise en valeur de cette zone intermédiaire pour de nouveaux bâtiments a été à la base de la création d’un mini-cohabitat. Avec 6 unités dans 2 blocs de construction, on a trouvé la bonne échelle pour le quartier. Les maisons étaient presque orientées nord-sud. Au sud, il y a des jardins privés et au nord, le grand jardin commun.

En travaillant avec une alternance de bardage bois et un alignement adapté des menuiseries extérieures, on obtient un bâtiment à 2 volumes différenciés qui met en valeur le commun et laisse place à des accents qui se différencient individuellement. La forme est celle d’une maison archétype à deux étages et à toit incliné, que l’on trouve souvent dans ce quartier.À l’avant du site, en concertation avec la préservation des monuments, la maison historique des ouvriers agricoles a été conservée et remplie avec le pavillon communal comme lien avec la rue et comme tampon pour la circulation mécanique. Vous pouvez vous garer dans la Schuiterstraat, mais ensuite, vous entrez dans une oasis de paix, un paradis pour les enfants.

Grâce à un plan équilibré, une consultation suffisante du voisinage et au respect des distances par rapport aux limites de la parcelle, un nouveau quartier a pu être créé et intégré.

Le projet est basé sur les principes de la durabilité et du cohabitat :- une séparation claire entre le trafic motorisé et d’autres activités. Les voitures sont garées en bordure du site. Les résidents utilisent un vélo, un chariot et la marche pour se rendre à leur domicile.

Ce déplacement permet de se réunir- le pavillon, en tant qu’espace commun, se dresse comme un phare à l’entrée. C’est la place centrale.- Il existe également des installations collectives pour la collecte et la distribution des eaux de pluie. Le débordement des puits d’eau de pluie va dans l’oued. À cette fin, les canaux existants ont été étendus et utilisés comme infiltration. Contrairement aux principes du morcellement traditionnel où chacun vit sur sa propre parcelle, ici nous obtenons un espace commun et ouvert. Dans cette crise COVID-19 également, cette forme de logement s’avère être une bonne solution pour la solidarité et le renforcement mutuels.

Résidence De Kloef

Sur le site, il y avait un ancien bâtiment d’usine, délabré et partiellement effondré.
La vue n’était pas belle et le tout formait un chancre pour les maisons voisines dont les jardins donnent sur le site.
Le nom de la résidence fait le lien avec le passé. Le bâtiment de l’usine a initialement servi d’usine à bouchons.
Le terrain présentait une grande différence de niveau entre la rue à l’avant et la limite arrière de la parcelle. Le bâtiment est assez long, mais en raison de la différence de niveau et de la faible pente d’un toit en surplomb à l’arrière du bâtiment il n’a pas une position dominante.
En outre, le grand toit est équipé d’un vaste toit vert, de sorte que les voisins ne voient que ce toit.

Le bâtiment contient 16 appartements « accompagnés ». Le concept du bâtiment imite une rue de village. Tous les appartements ouvrent leur porte d’entrée sur la rue. La rue longe la grande façade vitrée et la colonne circulaire, qui sert de lieu de rencontre (place du village).
Les résidents peuvent s’asseoir devant la porte et le passage pour voir la rue. C’est un concept qui nourrit fortement le tissu social. On passe la plupart de la journée dans la rue.
Le toit vert (qui assure le refroidissement par évaporation du bâtiment) a été construit parce que
l’infiltration d’eau de pluie était impossible sur le site (manque de surface et forte base d’argile).
L’eau du toit vert est recueillie dans de grandes citernes, et chaque jour pompée sur le toit. En outre, nous avons créé un système de refroidissement supplémentaire pour le bâtiment.

Le terrain à bâtir a été comblé de manière optimale, sans créer de volume trop important ou dominant. En partie à cause de la différence de niveau du terrain, le toit descend en douceur dans le vert du jardin. Les jardins supérieurs des voisins à l’arrière se connectent visuellement au toit vert.

maison R-D

Le maître d’ouvrage, un entrepreneur spécialisé dans l’isolation et la construction bois, souhaitait une maison écologique et basse-énergie.
Son habitation acceuillerait alors sa famille de 3 enfants et serait couplée à un atelier/espace de stockage.
Construire en ossature bois lui permettrait d’avoir une enveloppe performante avec des matériaux de construction renouvelables, locaux et peu énergivores lors de leur fabrication.
Le terrain se situe dans une petite rue de village étroite et en pente. Il se caractérise par un relief important marqué par un dénivelé de 3m. Les deux volumes sont implantés à rue dans la partie la plus basse du terrain.
La maison s’implante parallèlement à la rue, tandis que l’atelier perpendiculaire à cette dernière se situe sur la limite parcellaire avec le voisin.
L’atelier comporte un bureau et un espace sécurisé contre le vol de stockage d’outillage et de matériaux de construction.
La forme longue et étroite de la parcelle, vue depuis la rue, est caractéristique de ce type d’environnement rural et renforce le caractère « campagnard » du Chemin Goffin.
Afin de s’intégrer au mieux dans cette zone à caractère rural du noyau du village de Tourinnes-La-Grosse, règlementée par le RGBSR, les gabarits des 2 volumes sont traditionnels et les matériaux vus depuis la rue sont principalement la brique et l’ardoise naturelle.
Une petite cour, de plein pied avec la voirie et l’atelier, donne accès à la maison. Quelques marches conduisent à une zone d’entrée en retrait dans la façade et abrité de la puie. Pouvoir avoir son atelier sur son propre terrain presente pour l’entrepreneur un réel confort. Il peut charger ses matériaux le matin avant de partir sur ses chantiers, d’habitude dans les environs directs également.
L’habitation, située en retrait sur la parcelle, vient s’aligner aux façades à rue voisines. Le volume s’encastre dans la pente d’un coté et surplombe le terrain de l’autre. A l’arrière le jardin et la terrasse sont aménagés en escalier pour épouser le dénivelé du terrain.

La façade nord à rue est composée d’un jeu de matériaux et de volumes liant tradition locale et caractère contemporain. La grande toiture en ardoise naturelle et le mur en brique percé de larges ouvertures rappelle les anciennes bâtisses rurales.
Sous la corniche, le bandeau horizontal de planches brutes en douglas percé de petites fenêtres se décroche de la maçonnerie et donne de la légèreté au bâtiment.
On peut remarquer que l’utilisation de briques sans joints de longueurs variables en appareillage sauvage n’impacte pas son intégration.
La façade sud s’ouvre vers le jardin. Elle offre un paysage à perte de vue sur les champs. Elle contraste avec la façade à rue par la générosité de ses ouvertures. L’identité structurelle et écologique de la construction bois est pleinement assumée vers l’extérieur par le rythme des colonnes de bois posées à intervalle régulier.

Logement et Atelier VERBIEST

Il s’agit d’un ancien entrepôt situé en intérieur d’un petit ilôt très densément construit. Le projet propose des démolitions ciblées pour créer des espaces extérieurs, jardins et terrasses qui font respirer l’intérieur d’ilôt. Il remplace les grands murs aveugles par un paysage varié et aéré. L’abondante végétation grimpant sur les murs est valorisée et complétée.

Le projet accueille un logement et un atelier artistique axé sur la pratique de la céramique. Cet atelier sera partagé par plusieurs céramistes bruxellois(es), dont Evelia Macal, qui habite avec sa famille aux étages. Le projet rénove et aère l’intérieur d’ilôt, et propose une activité douce compatible avec les logements, qui ancre une activité artisanale et créative en milieu urbain.

Une partie du toit est remplacée par une serre de type agricole en vue d’y réaliser des plantations productives (fruits et divers). Les jardins sont principalement productifs également. On y trouve de la menthe et des fruitiers divers.

Dans le projet architectural, deux axes principaux ancrent la démarche environnementale.

Premièrement, le béton et les matériaux de synthèse sont bannis autant que possible. Ainsi, les structures béton, trop faibles, sont renforcées par des structures de bois qui font également la finition (colonnes bois, dalles de bois réalisées en place par gîtes juxtaposées). Les isolants sont réalisés en blocs de chanvre (Isohemp) produits en Belgique et de la laine de chanvre. Des enduits d’argile dont la base a été récupérée sur des chantiers bruxellois ont été mis en oeuvre (BC Materials). Enfin, des garde-corps acier et des marbres ont été récupérés sur un autre chantier du bureau AgwA (Palais des Expositions de Charleroi). Pour les châssis, ceux-ci étant souvent protégés par les constructions existantes, il a été opté pour le bois résineux (Douglas), afin d’éviter l’usage de bois exotique. De cette façon, l’usage de ciment, d’acier et d’isolants minéraux ou synthétiques, ou l’import de matières neuves énergivores a pu être très limité. L’architecture s’en est trouvée enrichie de détails et d’espaces inattendus.

Deuxièmement, il s’est agi de réduire les surfaces chauffées en fonction des usages qui peuvent varier au gré des saisons, tout en maintenant au maximum les constructions en place pour limiter les décombres à évacuer. Le bâtiment orginal présentait une surface utile de l’ordre de 1000m2. Dans le projet, seul un logement est accepté. Dans le projet, il n’est plus possible de différencier réellement les surfaces construites et non construites. Ainsi, le jardin avant se déploie sous les anciennes poutres de béton dans le passage cocher à rue (environ 200m2). Le logement et l’atelier sont deux petites unités chauffées au sein du bâtiment (environ 220m2). Ils disposent tous deux d’un vaste espace non chauffé qui forme une extension lors de la belle saison (environ 180m2). L’atelier donne une une terrasse couverte et un jardin qui accueille les fours et réserves (et des poules!) (environ 120m2). Le logement dispose d’une terrasse délimitée par les anciennes façades qui forment un paravent pour réguler l’intimité du voisinage (environ 60m2). La serre agricole est une espace semi extérieur posé sur le logement : les déperditions du logements y sont rentabilisées (environ 80m2).

Maison C

La maison familiale devenue trop grande pour Madame et Monsieur C, des
questionnements sont apparus quant au devenir de leur maison et comment eux voyaient
leur futur habitat. Ils en sont rapidement venus à définir les deux désirs suivants :

  1. Vivre dans une maison plus adaptée à leurs besoins.
  2. Vieillir aux côtés de leurs enfants et petits-enfants.
    Au vu de ses dimensions, le terrain a pu être divisé dans sa largeur pour y installer leur
    future maison et laisser la maison principale à leurs enfants. Le jardin, comprenant un
    potager, et les accès à rue deviennent alors des espaces partagés. Bien que la vie familiale
    partagée soit le moteur du projet, il était toutefois nécessaire de trouver un équilibre entre
    l’envie de proximité et le besoin d’intimité de chaque unité. Les ouvertures et espaces
    extérieurs personnels devaient donc être traités avec précaution. Le recours à des
    éléments architecturaux pour restreindre les vues directes et diagonales a permis de gérer
    cette distance, nécessaire au bien-vivre commun.
    La liberté de conception était assez grande, aucune règle d’urbanisme spécifique n’étant
    d’application. La volonté était de respecter le lieu, en minimisant les dimensions de la
    construction et en l’intégrant au maximum dans son contexte – un grand jardin. Elle est
    implantée dans l’alignement de la maison familiale, à quelques mètres de distance. Sa
    nature modeste, son retrait et sa matérialité la rendent peu perceptible depuis la rue. Le
    projet est principalement constitué de bois, dont notamment les revêtements et structures
    extérieures. La façade avant côtoie de près un arbre, qui la dissimule dès l’été venu. En
    façade arrière, la toiture végétalisée s’accorde avec le jardin pour offrir des couleurs
    changeantes au fil des saisons.
    La simplicité du projet, l’efficacité du plan et le choix des techniques de construction –
    ossature bois isolée en cellulose, vitrages sans châssis – ont permis de réduire les coûts de
    construction tout en restant cohérent avec la visée écologique du projet.

Maison à Wieze

Le bâtiment fait partie d’un réseau complexe de rues, de petits centres de village et de groupes de maisons dans les environs ruraux de Wieze, situés entre Lebbeke et Alost. Les typologies rurales telles que les fermes, les granges et les hangars sont combinées avec des maisons individuelles de construction plus récente. Les bâtiments plus anciens de Bontegem sont dans la plupart des cas construits avec la façade à la limite du terrain, à environ deux mètres de la rue, comme la ferme à côté du bâtiment. En raison des récentes réglementations en matière d’urbanisme, les maisons et bâtiments les plus récents sont situés à douze mètres de la limite de la parcelle. Cette combinaison de volumes en – et saillants donne un paysage de rue avec des vues en profondeur alternées qui incluent parfois aussi des vues sur les champs.

La volumétrie du bâtiment est une combinaison de trois volumes décalés et tournés les uns par rapport aux autres. Ce déplacement et cette torsion génèrent des aisselles entre les deux volumes qui intègrent des espaces extérieurs protégés dans la volumétrie, par rapport aux bandes latérales du jardin. L’aisselle orientée vers le nord-est contient les entrées de la maison et du cabinet médical. Dans l’aisselle plus intime, orientée au sud-ouest, il y a une zone de sièges ouverte qui donne sur le jardin. Le volume côté rue, avec le cabinet, le garage et les chambres d’enfants, se positionne parallèlement à la rue tandis que le volume côté jardin, la zone de vie de la maison avec la cuisine et la chambre des parents, se tourne vers le jardin et la belle vue sur les champs.

En faisant glisser les volumes ensemble, un espace intermédiaire est créé à l’intérieur qui sert d’articulation entre les différentes fonctions de la maison. Ils relient à la fois visuellement, par le biais d’un vide, et physiquement, par le biais de l’escalier, les deux étages, mais aussi la relation entre le cabinet et le logement et le lien entre l’entrée et le salon. La lumière naturelle entre au zénith par cet espace intermédiaire. La division des volumes fragmente l’ensemble pour qu’il paraisse moins imposant. En outre, cette duplication offre un potentiel énorme pour l’avenir. Le bâtiment peut être adapté au fil du temps aux besoins de ses utilisateurs.

Le stockage extérieur, un mur de jardin et une structure en bois ouverte à l’avant du bâtiment créent un troisième « volume » dans le circuit. La structure ouverte se positionne en ligne avec la façade du voisin de droite et la façade de la maison située derrière est alignée avec celle du voisin de gauche. Cela crée des perspectives intéressantes entre les différents volumes et leurs voisins. L’espace muré, une typologie qui se reflète dans les fermes du quartier, trouve ici une interprétation contemporaine. Il est utilisé comme parking (pour les patients), comme espace d’accès, comme aire de jeu pour les enfants, comme espace de travail extérieur (à proximité de la salle de stockage extérieure et du garage).

Les volumes de la maison elle-même sont également conçus comme des espaces murés. La maison est une boîte vide enveloppée par une façade à ossature bois. Les éléments de menuiserie extérieure en bois ont été préfabriqués entre les murs, tout comme les éléments de charpente en bois. Dans la menuiserie extérieure également, les poteaux verticaux profonds sont structurels. Le parapet de la façade n’est qu’un drapage de la charpente en bois, qui laisse des ouvertures au niveau de la menuiserie extérieure.

Habitation JV

-La forme de la parcelle était une conséquence du creusement déjà autorisé d’une parcelle existante, et s’inscrit donc dans une stratégie locale de compactage. Un espace a pu ainsi être créé pour un bâtiment jumelé contre la façade latérale existante de la maison adjacente.

Le paysage du jardin est caractérisé par la présence d’un bel arbre à feuilles caduques et par la vue sur le paysage rural à l’arrière : prairie pâturée par des moutons. Ces éléments ont servi de base à la conception de l’espace.

La maison a été dotée d’un caractère nettement contemporain. Les bords du toit en forme d’auvent se raccordent subtilement aux maisons voisines de l’entre-deux-guerres. Une grille cohérente garantit un dialogue entre l’environnement extérieur et intérieur et assure une structure de l’espace claire avec une grande attention à la lumière.

-La brièveté du délai de construction, a été un grand avantage pour le client. Le client a aussi été en mesure de comprendre rapidement l’échelle de l’espace pendant la construction.
-Sur le plan budgétaire, ce système est une bonne solution, puisque dans la plupart des endroits
(à l’exception de la cuisine et de la salle de bains) les finitions ne sont pas nécessaires.

La profondeur du bâtiment et le gabarit (toit en pente obligatoire) ont été fixés en fonction des règlements d’urbanisme. Le réseau est donc adapté aux besoins du constructeur et à ces exigences urbanistiques. Grâce à un cantilever limité nous avons pu réaliser le souhait du client d’ajouter 3 chambres.

Les arbres font la maison

Le bâtiment est situé dans une zone résidentielle composée principalement de maisons unifamiliales, de style architectural varié. Du lotissement de 1970, il ne reste que quelques parcelles libres. Ce projet concerne une parcelle située à la périphérie du quartier et donnant à l’arrière sur un paysage de prairies. Il y a un petit bois entre les villas du lotissement. Des hêtres, des bouleaux et des conifères épars composent le bois et se détachent de l’herbe coupée court, de quelques arbres dispersés et des haies rectangulaires des voisins.

La maison, deux parallélépipèdes décalés l’un par rapport à l’autre, s’insère entre les arbres. On a déraciné le moins d’arbres possible, ce qui fait que le bois reste relativement intact. La volumétrie de la maison est le résultat d’un exercice d’équilibre entre les facteurs légaux et fonctionnels, l’intégration dans l’environnement et l’orientation. La maison se compose au rez-de-chaussée de deux volumes parallélipipédiques en biseau. A l’étage on a supprimé les parties saillantes des poutres avant et arrière afin de réduire la profondeur de construction et rendre cet étage aussi compact que possible. Les surfaces de toit du rez-de-chaussée ainsi libérées ont été dotées d’un toit vert.

Le déplacement et les déformations angulaires des façades permettent d’obtenir un aspect extérieur moins monolithique. Le volume semble moins important et s’insère entre les arbres existants. En situant les entrées des maisons sur les côtés, on valorise la façade et l’image de la rue n’est pas gâchée par une l’allée et une porte de garage. Les arbres eux-mêmes servent ici de tampon naturel entre la rue et la maison.

Les matériaux et les couleurs choisis pour l’enveloppe extérieure se fondent naturellement dans l’environnement. L’habillage noir de la façade rend le bâtiment « abstrait » et le dissimule derrière un rideau d’arbres. Ce n’est qu’en se rapprochant que l’on découvre les détails raffinés, la variation des différentes bandes et les liaisons entre elles.

La façade est constituée de quatre bandes horizontales. On retrouve le rythme des poutres en bois noir dans le coffrage en planches du socle bas en béton. Le rythme, la hauteur et la largeur du revêtement de la façade sont différents dans chaque bande. Les fenêtres, les portes extérieures et la porte de garage ont toujours la hauteur de la bande dans laquelle elles se trouvent et sont incluses dans le rythme des façades. Dans la bande supérieure, les lattes verticales se déploient devant les fenêtres, en tant que stores ou pour protéger l’intimité des occupants.

Reconversion d’un atelier de sérigraphie en maison

Un vieil entrepôt derrière une maison mitoyenne à Ledeberg fait place à une nouvelle maison. Une nouvelle structure de toit rectangulaire en bois est soigneusement ajustée dans la parcelle, coupée par le bâtiment principal et la forme irrégulière de la parcelle.
Deux patios spacieux ont été créés là où la surface du toit se sépare des murs communs.

La porte de garage vitrée devient la nouvelle porte d’entrée, elle donne une vue en plateau de la maison depuis la rue et reporte l’entrée.

Deux poutres en bois en forme de T supportent le toit, leur intersection soutenue par une nouvelle colonne ronde en béton. La roostering ? suit la direction des poutres principales, suggérant différents espaces dans le plan ouvert.

Les deux façades du patio de la maison sont entièrement constituées de hautes fenêtres coulissantes en aluminium, les murs du jardin limitant l’espace.

De légers murs en béton cellulaire permettent de créer des pièces sous le toit et d’isoler le mur commun.

La conception trouve sa qualité dans la tension qui s’installe entre l’irrégularité de la situation de départ et la clarté de l’intervention.

Au niveau du plan, cela se traduit par deux patios, dont chacun, en raison de sa forme et de son orientation différentes, a sa propre relation avec l’espace intérieur, avec une incidence différenciée de la lumière tout au long de la journée.

Dans ses détails, la structure du toit en bois réagit aux différentes connexions : imposée dans des sabots de poutres où elle touche les constructions existantes ou sur des dalles de béton encastrées dans les nouveaux murs, suspendues aux poutres du bord supérieur des patios.
Le détail des avant-toits donne plus de hauteur aux façades de menuiserie et permet à la grille de se dérouler vers les patios, prolongeant visuellement l’espace dans l’espace extérieur et lui donnant une légèreté exceptionnelle.

Un petit escalier permet de relier au bâtiment principal existant et donne à la maison la souplesse nécessaire pour s’adapter facilement à une situation familiale changeante ou à d’autres formes de vie.